A la rue mais debout !


Boucicaut, Balzac, Sorins… ils sont des centaines, à la rue mais debout !
-* Les sans logis et les oubliés du DALO vous invitent au square Boucicaut,
-** Métro Sèvre Babylone – Paris 7e – ligne 12.

Le 1er Ministre reçoit les associations et organismes d’hébergeurs, à la suite de la crise de l’hébergement d’urgence de cet été et des combats qui s’en sont suivi.

Droit Au Logement rappelle que des centaines de familles, d’hommes de femmes et d’enfants ont édifiés des campement, après avoir été mis à la rue sans même un hébergement décent, tandis que des milliers d’autres survivent comme ils peuvent à droite à gauche.

Ils et elles refusent de s’enfoncer dans la misère, l’exclusion et le dénuement, et se sont mis debout pour que leurs droits ne soient plus violés :
-* Droit à un hébergement décent et stable, obligation pesant sur l’État, violée massivement pour des raisons budgétaires.
-* Droit au logement opposable, obligation de relogement pesant sur l’État et également violée massivement en ile de France et dans les grandes agglomérations : près de 30 000 familles attendent que l’État les reloge.

Les logements et les solutions existent, mais elles impliquent une forte volonté du Gouvernement dans ce domaine :
-* Sous location de logements dans le parc locatif privé, (SOLIBAIL et Louer Solidaire)
-* mise à disposition des locaux et logements vacants apartenant aux collectivités publiques, aux grandes entreprises,
-* Application de la loi de réquisition, on a dépassé en France la barre historique des 2 millions de logements vacants.

Les familles sans logis attendront au square Boucicaut les résultats concrets de cette rencontre, particulièrement en ce qui concerne leur situation, et celle des différents campements en Ile de France et en province.

Actuellement, on compte 5 campements en région parisienne et 2 points chauds en France, connus et suivis par le DAL, (sans compter les milliers de sans abris, contraints de vivre en abris de fortune) :

Campement de Boucicaut : environ 200 familles se relaient depuis le 16 juillet pour occuper ce square, durant la journée. Ce square a été choisi car il est situé a proximité de l’hôtel Matignon et dans le très chic 7e arrondissement, sous les fenêtres de l’hôtel Lutécia … 19 ménages dont 16 familles avec enfants sont à la rue.

Ces familles ont en général un travail, elles sont en situation régulière, ou de nationalité Française. Elles ont été confrontées à la répression du Gouvernement, tout l’été, particulièrement lorsqu’elles se sont installées sur le trottoir du 24 rue de la Banque, ou est situé le siège du DAL. Le Gouvernement et le Ministre du logement refusent de recevoir les représentants des familles et du DAL. Les familles sont très motivées et décidées à poursuivre le combat pour leurs droits.

Campement des Sorins à Montreuil : 250 personnes campent au 145 Bd de Chanzy, à Montreuil (93 – métro Croix de Chaveaux)), expulsés le 31 juillet du 94 rue des Sorins, usine désaffectée occupée depuis 2 ans. Pas d’hébergements proposés, en dehors de quelques nuits d’hôtels pour une partie d’entre eux. Ils se sont installés sur ce terrain de sport avec l’accord de la mairie.

Le Conseil général, propriétaire du terrain a écrit à la mairie pour annoncer qu’il allait engager une procédure d’expulsion. Des actions sont envisagées pour trouver une solution plus décente.

-* Campement Balzac, Place de la fraternité à la Courneuve : expulsées en juillet 2010 de la barre Balzac, et après un 1er campement , et une évacuation violente, 200 personnes avaient finalement été hébergées par la Préfecture dans des hôtels, jusqu’en Avril 2011. Depuis faute de solutions pour la moitié d’entre elles, une centaine d’expulsés ont réinstallé un campement depuis la mi avril, lorsque le Préfet a suspendu les hébergement.

Rue Robespierre, à Bagnolet : depuis l’expulsion de ce petit bâtiment appartenant à la municipalité, les expulsés ont campé sur le trottoir dans des conditions très précaires. Les bulldozers ont détruit l’immeuble. Ils se réunissent régulièrement devant l’immeuble puis sont chassés par la police.

-* Villiers le bel : Immeuble voué à la démolition squatté par des familles sans logis. Expulsées fin juillet. Ont campé plusieurs semaines devant la Mairie, et sont actuellement à l’hôtel.

-* Angers : Installation d’un campement le 16 septembre, avec 75 personnes sans abris, migrants et français. Le campement a été démonté dimanche 25 septembre, après la mise en place de solutions d’hébergement.

-* Rennes : De nombreux demandeurs d’asile sont régulièrement remis dans la rue. La DAL local a initié plusieurs réquisitions de locaux vacants pour les mettre à l’abris. 240 personnes sont actuellement installées dans les réquisitions à Renne et ses environs.