Contre le harcèlement et l’arbitraire municipal


Résistances à Bussière Boffy (Haute Vienne) et à la Mine (Cévennes)
-* Contre le harcèlement et l’arbitraire municipal,
-* Contre la répression des expériences sociales en zone rurale.

Le réseau HALEM, Habitations et Logements Éphémère et Mobiles, (Affilié à la fédération Droit Au logement), a tenu ses rencontres du 28 au 31 juillet à Bussière Boffy, en haute Vienne. Elles se sont tenues où sont installées depuis plus de 20 ans, des yourtes et des tipees, sur des terrains appartenant à leurs occupants.

En 2008, le maire, hostile aux habitants réforme la carte communale de telle sorte à placer en situation irrégulière les habitants : leur terrains sont déclarés inconstructibles.

Le 20 juin il prend une nouvelle mesure agressive : un arrêté municipal interdit le camping sur toute la commune, en dehors des espaces municipaux destinés à cet usage, et les terrains constructibles.

Interdits de construire et placés dans l’impossibilité de légaliser leur habitat, ils sont maintenant à la merci d’un harcèlement et d’une répression pouvant déboucher sur le démontage autoritaire de leur habitation.

Nous dénonçons cette stratégie d’exclusion fondée sur la discrimination et l’intolérance, demandons au Maire et aux autorités de cesser ce harcèlement, de soutenir ces modes d’habiter économes, et respectueux de leur environnement naturel .

Nous demandons la reconnaissance du Droit de vivre dans un habitat choisi, permettant à la fois de satisfaire le droit au logement et la nécessité de préserver l’environnement.

La Mine, Cévennes :
_ Même pratiques arbitraires, à l’encontre de «persona non grata», dans un village des Cévennes cette fois, au lieu dit “la mine“, sur la commune de Thoiras. Cet espace de 30 hectares, un GFA, où sont installés deux agriculteurs, et qui accueille une association de formation et plusieurs résidents régulier, est un lieux d’étape des “travelers“, SDF vivant dans des camping car, des bus ou des camions.

Le Maire de Thoiras a pris un arrêté interdisant la circulation sur le chemin vicinal de véhicules de plus de 3,5 tonnes, qui a pour conséquence d’interdire l’accès des travellers à ce “port d’attache“, mais aussi aux véhicules de livraison ou d’exploitation du site.

Là aussi, la discrimination et l’intolérance sont les ressorts de cette répression municipale, soutenue par le Préfet.

Ces deux décisions vont être contestées devant le tribunal administratif dans les prochains jours par les habitants et les associations.

Solidaire, Droit Au Logement et HALEM apportent leur soutien et s’engagent aux cotés des familles et des personnes visées par ces arrêtés arbitraires et leurs associations.

Ces deux exemples sont révélateurs des processus d’exclusion en cours dans certaines zones rurales d’intolérance. Après les arrêtés anti-mendicités qui ont proliféré dans de nombreux centre villes en France, voici venu le temps des «arrêtés anti-alternatives»

RéSEL : Réseau STOP aux expulsions de Logement