Expulsion de locataires victimes d’un escroc


Expulsion de locataires victimes d’un escroc, 31 rue de Thionville – Paris 19ème.

Les locataires du 31 rue de Thionville, sont en cours d’expulsion sans qu’une solution de relogement correspondant à leurs besoins n’ait été mise en place. L’expulsion est effectuée sur la base d’un jugement d’expulsion contre le gérant de cette maison de retraite.

Celui ci, impliqué dans des affaires d’escroquerie, avait loué des studettes en novembre dernier, à des ménages en difficulté, alors qu’il était l’objet d’un jugement d’expulsion, en tant que gérant de la maison de retraite.

-* Les contrats de location s’élevaient à plus de 1000 euros, pouvant monter jusqu’à 1500 euros.

La Maire du 19ème et la Préfecture de police avaient été interpellé par les locataires et le DAL. Deux locataires avaient dès lors reçu un engagement de relogement, et la situation des deux autres devait être étudiée cet après midi.

Cette expulsion des victimes d’un escroc, de surcroit sans relogement, est injuste et contestable au plan juridique. Il n’est pas normal que les locataires soient jetés hors de chez eux sans même avoir été l’objet d’un jugement d’expulsion.

Une audience devant le juge de l’exécution était programmée le 8 avril, pour vérifier la légalité de la procédure et au besoin demander des délais. La Préfecture n’a pas daigné accorder un sursis.

Droit Au Logement condamne cette décision intempestive et précipitée de la Préfecture de Police, et demande aux autorités et au propriétaire des lieux (un gros bailleur social), des reloger les locataires expulsés, et de lancer des poursuites sérieuses contre cet escroc. L’Association défendra les locataires jusqu’à leur relogement. Des hébergement indignes pour les familles à la rue, ou dangereux développement des escroqueries, des arnaques et des abus… A l’heure où les expulsions s’accélérent, Droit Au logement s’inquiète, tout comme les associations gestionnaires des structures d’hébergement de la fermeture de nombreuses place d’accueil d’urgence.

Les moyens d’hébergements sont engorgés :
-* Les familles sont déplacées et précarisées,
-* Les conseils généraux refusent d’assumer leurs responsabilités en matière d’hébergement des familles avec enfants.
-* L’état met à la rue des demandeurs d’asile, bafouant la convention de Genève.
-* Les conditions indignes d’hébergement sont de retour depuis quelques mois : hôtels dangereux qui brulent, foyers dortoir pour des familles avec enfants comme au 19ème siècle…

Nous constatons également une recrudescence des expulsions illégales, menés en toute impunité, par des bailleurs sans scrupules, et voyons du fait de l’aggravation de la crise du logement se développer toutes sortes d’escroqueries, d’abus et d’arnaque, qui se développent sans que les autorités de police ou de justice ne s’en préoccupent.

Droit Au Logement dénonce l’insuffisance flagrante et récurrente des moyens de relogement, et demande des moyens accrus pour réaliser de vrais logements sociaux, la généralisation du Solibail (sous location de logements privés pour les personnes sans logis), et l’application de la loi de réquisition.