Les expulsions sans relogement ont commencé


DAL / Droit Au LogementLes expulsions sans relogement ont commencé ! MEAUX : une famille de deux enfants a été expulsé pour quelques centaines d’euros de dette, deux mois après le licenciement de Mr Ekini A, locataire de l’OPAC de Meaux…

Samedi matin, après un rassemblement et un point presse, devant la mairie de Meaux. Le Président de l’OPAC et adjoint au maire s’est alors engagé à les réintégrer dans leur logement… Lundi. Il a perdu son emploi, puis ils perdent leur logement, expulsés par la police sur ordre de l’OPAC et du Sous Préfet le 7 avril ! Vous trouvez ça normal ?

Il avait une dette de quelques centaines d’euro due à un retard de charges, qui a rapidement augmenté lorsque Mr Ekini A, plaquiste dans le bâtiment, n’a pas touché son salaire en janvier, puis a été licencié début février, et a touché les premières indemnités ASSEDIC le 8 avril, le lendemain de son expulsion. Le 9 avril, il paye la totalité des loyers (hors APL). En fait il a été expulsé car l’OPAC a réactivé un jugement d’expulsion datant de 2002, alors que la dette a entièrement été payée.

Pour seule solution de relogement, c’est l’hébergement à l’hôtel à Mareil les Meaux pris en charge quelques semaines par les services sociaux. Depuis lundi, la famille doit payer une des deux chambres, 36 euros par nuitée. Il faut emmener les enfants à l’école à pied…

Lundi, nous serons vigilants, jusqu’à la réintégration effective de la famille A.
-* Cela peut arriver à n’importe qui et ce n’est pas acceptable !

Cette affaire illustre les difficultés croissantes que rencontrent les ménages modestes pour se maintenir dans leur logement, en particulier dans les banlieues populaires, ainsi que la violence du traitement social de la crise et la dureté des bailleurs, alors que chaque jour on compte 3000 chômeurs de plus.

Face à la crise, au chômage, aux bas salaires, aux loyers chers et à l’augmentation des charges, il faut arrêter toute expulsion.
-* Le Gouvernement doit déclarer un moratoire sur toute les expulsions,
-* Les maires doivent prononcer des arrêtés anti expulsion, et si nécessaire des arrêtés de réquisition, comme commencent à le faire certains maires (St Denis 93, Montan 07, Limeil Brévanes 94).
-* Nous appelons à la résistance citoyenne et à la solidarité, face aux expulsions locatives.
-* Des expulsions massives se préparent manifestement pour le mois de juin, après les européennes, menaçant des dizaines de milliers de foyers. Des initiatives unitaires sont en cours de préparation.

Licencié après la mise en liquidation de son entreprise en février, la famille de 2 enfants est expulsée le 7 avril, pour quelques centaines d’euros de dette… par l’OPAC de Meaux… Il n’aura pas fallu bien longtemps pour que l’annonce tonitruante de Mme Boutin tombe aux oubliettes.

Ainsi une familles de deux enfants a été expulsée de son logement HLM , appartenant à l’OPAC de Meaux, le 7 Avril dernier, sans même un relogement, sur la base d’un jugement d’expulsion datant de 2002, suite auquel les loyers impayés avaient été réglés.

La dette de loyer était inférieure à quelques centaines d’euros (réglés depuis) lors de l’expulsion. La mise sous liquidation judiciaire début février de l’entreprise de sous-traitance du bâtiment de ce plaquiste avait entraîné son licenciement économique, après un mois de janvier non payé et un retard des ASSEDIC. Le service du contentieux de ce bailleur municipal pas vraiment social, présidé par le Maire de Meaux, en a profité pour réactiver ce vieux jugement, et le faire expulser manu militari en quelques semaines.

Cette famille est sanctionnée doublement : Perte de l’emploi et des revenu, puis expulsion du logement. Cette affaire illustre les risques qui pèsent actuellement sur les locataires, y compris en HLM où les bailleurs sociaux ont des pratiques de plus en plus libérales et brutales au plan social (prime à l’expulsion pour les services du contentieux par exemple), dans un contexte de licenciements massifs.

Victime de la crise économique, et de l’avidité de son bailleur, originaire d’un pays africain, serait il aussi victime d’une discrimination cachée… Il a été hébergé dans un hôtel à 5km de Meaux, sans moyen de transport. La scolarisation des enfants est rendue alléatoire. Depuis une semaine, il doit payer une bonne part de l’hôtel, charge qu’il ne pourra assumer.

Nous demandons au maire de Meaux, Mr Copé de faire réintégrer en urgence cette famille dans son logement, qui est hébergée précairement dans un hôtel, alors que son logement est vacant, et à contracter un nouveau bail que le bailleur avait pris soin de ne pas rétablir pour expulser le locataire dès la première occasion. Celui ci est totalement à jour de ses loyers, car il a réglé sa dette depuis, malgré ses difficultés financières.
-* Nous appelons le Gouvernement à prononcer un vrai moratoire sur les expulsions locatives,
-* Nous appelons à l’action des élus, des voisins et des citoyens contre cette pratique barbare que constituent les expulsions de logement, à l’heure ou la crise empire chaque jour.

RéSEL : Réseau STOP aux expulsions de Logement