Expulsion policière de l’hôtel des Chibanis rue fbg St Antoine


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COMMUNIQUE

Paris le 19 février 2015

Expulsion policière de l’hôtel des Chibanis, 

73 rue du Faubourg St Antoine

Solidarité et soutien  : rassemblement sur place

 

Depuis 7h30, les CRS procèdent à l’expulsion des locataires du 73 rue du Faubourg saint Antoine, pour la plus grande part, retraités maghrébins, locataires de cet hôtel depuis de nombreuses années.

Cette expulsion, sans jugement, pour de prétendues raisons de sécurité, prend par surprise les locataires organisés en association de locataires affiliés au DAL depuis l’été depuis qu’une menace d’expulsion arbitraire pesait sur leurs épaules.

Cette expulsion fait apparemment suite à un arrêté d’interdiction d’habiter pris peu avant Noël par la préfecture de police de Paris,  motivée par un dispositif de sécurité incendie insuffisant.

Les locataires et DAL avaient alors envoyé un courrier au Préfet de Police fin décembre, lui proposant de différer l’expulsion jusqu’à leur relogement promis par la Ville de Paris, avant fin juin.

Les locataires étaient prêts à répondre aux exigences posées par l’arrêté en attendant leur relogement. Il s’agissait de recruter un gardien qualifié sur la sécurité incendie.

Les locataires attendaient la réponse de la préfecture de police, et en cas de refus, avaient décidé de quitter les lieux de leur propre chef, afin de se rendre dans la structure d’hébergement.

Depuis il n’en a pas été ainsi, la Préfecture de Police n’a pas répondu à ce courrier, n’a pas fait connaître  son intention de maintenir l’expulsion, et a envoyé les CRS, ce matin, scénario que les Chibanis redoutaient par dessus tout.

Dans les lieux, selon des témoins, certains locataires résistent et refusent de quitter leur chambre. Quelques uns ont rejoint les militants et des soutiens regroupés sur le trottoir d’en face.

En agissant ainsi, la préfecture de police délivre un message clairement répressif.

Nous dénonçons ce coup de force, et cette volonté in fine de réprimer ceux qui tiennent tête à l’autorité publique.

De plus cette évacuation donne raison au propriétaire des murs qui souhaite à 2 pas de bastille mener une opération spéculative.

Le maire du 11e avait refusé de recevoir une délégation des locataires, la Ville de paris de son coté s’est engagée à reloger tout les locataires. Les propositions de relogement étaient en train d’arriver.

RV ce soir devant l’hôtel Voltaire, 73 rue du faubourg Saint-Antoine