Annonces de Macron : de nouvelles menaces sur le logement


COMMUNIQUÉ
Paris le 26 avril avril 2019  

 

Macron fait l’impasse sur les mal logé-e-s, les sans logis et la crise du logement
et annonce des mesures de décentralisation du logement 

 

Echec des politiques publiques du logement :
Mr Macron après avoir baissé les APL, ponctionné les bailleurs sociaux, augmenté la TVA sur les HLM et encouragé la spéculation immobilière fait cette fois l’impasse sur la crise du logement et le logement cher, bien qu’il ait reconnu qu’il constitue le 1er poste de dépense des ménages.
Et pour cause, sa politique du logement est un échec puisqu’elle a produit une hausse du nombre de sans abris, d’expulsions locatives, de demandeurs HLM, de prioritaires DALO non logés, des prix de l’immobilier, de l’épuration sociale des quartiers populaires dans les métropoles … et une baisse de la construction de logements et particulièrement de logements sociaux.
Les locataires et les mal logé-e-s subissent de plein fouet ses politiques libérales du logement, dont les derniers épisodes sont la loi ELAN renforçant notamment la précarisation des locataires et la loi PACTE qui condamne à terme le financement du logement social par le Livret A ou livre les 1200 ha de terrains à bâtir ou rebâtir d’Aéroport de Paris – ADP en Ile-de-France à la spéculation.

Nouvelle vague de décentralisation du logement :
A ce sujet, Droit Au Logement fait part de sa plus vive inquiétude car la décentralisation Deferre (loi de 1982) a produit des politiques d’urbanisme et du logement clientélistes et le plus souvent discriminatoires à l’égard des ménages les moins riches, que n’ont pas contrebalancé la loi SRU et la loi ALUR  (obligation de produire 25% de logements sociaux dans chaque commune d’ici 2025).
A quelles compétences pense Mr Macron ?
Le financement du logement social ?  Il a vidé les caisse des HLM
La loi DALO ? Les maires n’en veulent pas car elle leur impose des ménages modestes
Le Droit à l’hébergement ? Chaque collectivité va se renvoyer la patate chaude, au nom du “risque d’appel d’air”
Veut-il leur laisser libre champs sur les questions sociales du logement ?

Des menaces sur le budget logement :
Mr Macron, sans rétablir l’ISF, veut continuer à baisser les impôts : les politiques de redistribution vont donc être à la peine, et de nouvelles mesures d’économie se profilent, dans le champs des APL, du logement social et de l’hébergement.
Rappelons que l’Etat a perçu 74,4 milliards d’euros en 2017 dans le secteur du logement  et de l’immobilier (TVA, droits de mutation, taxe foncière, vente du patrimoine public …) et a dépensé 41,9 milliards d’euros (APL, allègements fiscaux, baisse de TVA …), soit un bénéfice  de 32,5 milliards d’euros

 

Un toit c’est un droit !