Expulsion d’un immeuble de l’État à Rennes


Expulsion d’un immeuble de l’État à Rennes : 150 personnes à la rue.

Ce matin, les CRS en grand nombre ont procédé à l’expulsion des occupants du 280 rue de fougère, à Rennes. Leurs biens sont envoyés en garde meuble, et es expulsés sont convoqués à la Préfecture, pour selon la police, être orienté vers un « relogement ». Un rassemblement est prévu dans la journée devant la Préfecture.

Cet immeuble désaffecté, vacant depuis plusieurs années, avait été réquisitionné par le DAL Rennes, le 28 février, pour y loger des demandeurs d’asile à la rue, soit environ 150 personnes, dont de nombreuses familles avec enfants.

A la suite d’une ordonnance sur requête, prononçant l’expulsion, c’est à dire une procédure non contradictoire, la cours européenne, saisie par l’avocate du collectif, avait demandé en urgence des explications à l’État, sur l’absence de dispositions de logement pour ces demandeurs d’asile.

Cette expulsion expéditive, met en évidence la brutalité sociale de l’État, qui plutôt que de satisfaire à ses obligation légales, issues de la convention de Genève sur le droit d’asile, se met dans l’illégalité en laissant des hommes, des femmes et des enfants dans le dénuement. Il préfère au mieux, gaspiller de l’argent dans des hôtels miteux et hors de prix, tenus souvent par des marchands de sommeil, plutôt que de mettre à disposition des locaux sans affection lui appartenant, ou d’appliquer la loi de réquisition.

Cette affaire illustre une nouvelle fois les ravages des coupes budgétaires effectuées par l’État sur le dos des sans logis, qui sont de plus en plus nombreux dans la rue, à l’instar des expulsés de la barre Balzac, à la Courneuve, ou des demandeurs d’asiles Tunisiens, dans le 10e arrondissement de Paris.