Expulsés : la situation se dégrade


Expulsés de Balzac, de la rue des Sorins, et sans logis de Boucicaut : la situation se dégrade.

-* Application de la loi d’accueil inconditionnel des sans logis, de la loi DALO et de la loi de réquisition !

LA COURNEUVE, expulsés de la barre Balzac : _ la Mairie de la Courneuve demande l’expulsion. La Mairie de la Courneuve (PC) a lancé une procédure d’expulsion devant le Tribunal administratif de Montreuil, à l’encontre des 72 adultes et 20 enfants sans logis, qui campent depuis le 18 avril place de la Fraternité, faute d’hébergement. Audience vendredi. Quel crédit apporter à l’arrêté anti-expulsion pris par la Mairie en mars dernier ?

La procédure d’expulsion pourrait s’accélérer. Les expulsés demandent un hébergement décent, en attendant leur relogement et la régularisation de ceux et celles qui sont sans papier.
DAL demande l’arrêt de la procédure d’expulsion lancée par la Mairie.

Rappel des faits : Expulsés de la barre Balzac, alors qu’ils s’acquittaient des indemnités d’occupation, en Juillet 2010, les familles avaient ensuite subit un assaut brutal des forces de police et avaient été interpellées, alors qu’elles avaient installé un premier campement sous la barre. Devant la vague d’indignation, la Préfecture avait mis en place des hébergements, et des relogements pour une petite moitiés des expulsés. Le 18 avril, une centaine de personnes, dont des familles avec enfants, sont mis à nouveau à la rue. Depuis elles campent place de la fraternité, à proximité de la barre, démolie depuis. L’État refuse de reprendre les hébergements et “Plaine Commune”, pour le compte de la Mairie a saisi la justice pour expulser les familles, mais a échoué à deux reprises.

MONTREUIL : La Mairie soutient les 240 expulsés de la rue des Sorins.
_ A l’inverse de l’attitude hostile de la Mairie de la Courneuve, la mairie de Montreuil (EELV) appui les 270 expulsés du 94 rue des Sorins. A la baisse de température,, la mairie a mis un gymnase à disposition des expulsés, depuis samedi jusqu’à la fin des vacances scolaires, et recherche activement des solutions pour les sans logis, qui depuis leur expulsion le 30 juillet dernier, ont installé un campement de tentes et de bâches sur un terrain de foot, Bd de Chanzy, dans le bas Montreuil.

La mairie scolarise les enfants, délivre des domiciliations administratives si nécessaire, et appui les expulsés dans leurs démarches. Cette attitude, est respectueuse des droits humain et sensible à la détresse des personnes à la rue.

A l’inverse, le Conseil Général (PS), propriétaire du terrain de foot, a dépêché mardi 25 octobre un huissier muni d’une ordonnance sur requête, l’autorisant à relever l’identité des expulsés, et faire un état des lieux. Ce constat précède la procédure d’expulsion.

DAL demande au Conseil Général l’arrêt immédiat de la procédure.
Afin de mettre les familles avec enfants à l’abris du froid, les expulsés ont réquisitionné une maison vide du bas Montreuil depuis une semaine avec notamment l’appui de DAL.

PARIS 15ème : les sans Logis de Boucicaut campent depuis lundi :
_ Les familles sans logis après trois mois de campement de jour dans le square Boucicaut, et la fermeture du 24 rue de la banque, ont passé une deuxième nuit sous les bâches, face à la Préfecture de Paris/Ile de France, Place Albert Cohen Paris 15e, à proximité du RER Bd Victor.

Pour seule réponse à une demande de rendez-vous et de solutions d’hébergement, le Directeur de cabinet du Préfet de région, a renvoyé sur le 115. Tout les appels depuis lundi sont restés infructueux , sauf deux :
-* Une mère de famille a été orientée vers un foyer, qui a refusé de l’accueillir, car elle n’était pas avec ses enfants, (mis à l’abri chez des amis d’école).
-* Une deuxième famille avec enfants a été hébergée pour une nuit,
Une troisième famille de Boucicaut, hébergée par le 115, 3 nuits dans un hôtel de Clichy sous bois (93) depuis samedi est à nouveau à la rue depuis mardi midi, et a rejoint le campement.

Enfin, une grande partie des familles que la Ville de Paris s’était engagée à héberger sont toujours sans solution.
-* Point de solidarité vendredi 16h, Place Albert Cohen
-** RER Boulevard Victor – métro Ballard