Expulsion de Gennevilliers (Vidéo)


DAL / Droit Au LogementExpulsion de Gennevilliers : 6 procès des sans papiers du « 133 Avenue Marcel Paul », mardi 13 avril à 9 heures.

Les 6 sans papier interpellés lors du démontage du campement par la police, devant le 133 Avenue Marcel PAUL, à Gennevilliers (92) sont déférés à 9h00 devant le juge des libertés et des détentions, dans trois TGI différents.
Cette interpellation a été commise dans le cadre d’une action collective menée par les habitants d’un immeuble appartenant à GDF-SUEZ, situé 133 Avenue Marcel PAUL, expulsé par les forces de police vendredi 9 avril. Droit Au logement, avec les habitants demandait et demande toujours l’ouverture d’une négociation pour le relogement de la totalité des habitants. Ils ont été arrêtés collectivement à titre de représailles, dans l’objectif de disperser les campeurs et les décourager de poursuivre leur mouvement.

Le préfet des Haut de Seine les a dispersé dans 3 centres de rétention différents pour laisser croire qu’il s’agit de traitements individuels de séjour irréguliers, alors qu’il s’est agit sans contestation d’une interpellations collectives. Selon les associations spécialisées les rétentions doivent en conséquence cesser, en vertu de la Loi CESEDA.


Personnes interpellées et tribunaux concernés :

__blanc.png__

TGI de Paris, juge des libertés et de la détention, 9h00 :
-* Mr Traore Abdoulaye, centre de rétention de Vincennes. Malade il a été transféré à l’hôtel Dieu, salle Saint Charles. Il comparait malgré son hospitalisation, qui pourrait être jugée “incompatible avec la rétention et le retour à la frontière“, si la préfecture indique dans le dossier que Mr Traore est hospitalisé… à voir.

TGI de Meaux, juge des libertés et de la détention, 9h00 :
-* Mr Coulibaly Dramane
-* Mr Diakité Adama
-** Centre de rétention de Mesnil Amelot.

TGI de Versailles juge des libertés et de la détention, 9h00 :
-* Mr Bamba Abdoulaye
-* Mr Kone Salia
-* Mr Bamba Inza
-** Centre de rétention de Plaisir.

__blanc.png__

DAL / Droit Au LogementExpulsés du 133 Avenue Marcel Paul à Gennevilliers : nous campons pour être logés.
-* Après avoir été expulsé et harcelé par la police, nous nous sommes installés devant le 24 rue Marcel Lamour – M° Les Agnettes à Gennevilliers. Nous sommes 50 ménages, dont 11 familles avec enfants expulsés de notre logement vendredi 9 avril à l’aube par les CRS. Cet immeuble appartient à GDF-Suez, qui a engrangé 4,5 milliard d’euros de bénéfice en 2009. En 2004, alors que nous étions à la rue, nous avions occupé cet immeuble vide depuis des années pour nous mettre à l’abri et protéger nos enfants.

Nous travaillons durement pour des salaires de misère, nous occupions les lieux paisiblement, et pour la moitié d’entre nous, avons des papiers et fait une demande HLM. Nous demandons simplement à être logés pour vivre décemment, signer un bail et payer un loyer, élever nos enfants. Vendredi lors de notre expulsion, il nous a été proposé 3 nuits d’hôtels dans les départements voisins de la Seine Saint Denis à Drancy, à Paris, et après… la rue. Nous avons fait appel à l’association «Droit Au Logement», et depuis vendredi soir nous campons sur le trottoir. Dimanche matin, la police nous a brutalement contrôlé, a interpellé 6 personnes sans papier, et confisqué les tentes et les duvets du DAL.
-* 6 sans papier sont en centre de rétention.
-* Depuis dimanche, nous campons devant le 24 rue Marcel Lamour.

Pourquoi le Département des Haut de Seine, le plus riche de France, renvoie tous les expulsés et les précaires chez les voisins ? Pourquoi il détruit et vend les logements sociaux au lieu d’en construire ? Pourquoi donner raison à GDF-SUEZ qui a les moyens de loger ? Depuis la fin de la trêve hivernale, des dizaines de milliers de locataires et d’occupants précaires sont menacés d’expulsion et comme nous seront expulsé cette année. C’est la conséquence des loyers exorbitants, de la hausse des charges, (par exemple, GDF a augmenté ses tarifs de 10% début avril), et de tout les produits de 1ère nécessité.

Nous demandons : Une table ronde avec GDF-SUEZ, le département des hauts de Seine et la préfecture pour organiser le relogement des expulsés, et en attendant un hébergement dans le département.

Nous appelons à la solidarité et à la création d’un comité de soutien :
-* Signez la pétition, parlez en autour de vous,
-* faîtes pression sur le Conseil Général des Hauts de Seine, sur le propriétaire, GDF-SUEZ, sur la Préfecture, et sur la Mairie de Gennevilliers qui devrait être solidaire et nous soutenir.

Pétition de soutien aux expulsés de Gennevilliers