Non à l’Expulsion d’une Famille à Mourre Frais


Expulsion à Mourre Frais

-* Signez la pétition : «Non à l’expulsion d’une famille de son lieu de vie le Mourre Frais»

DAL / Droit Au LogementPétition à l’attention de Monsieur le Préfet de l’Ardèche :
_ Nous vous demandons de prendre en considération la situation de la famille de Viviane Robin: Non à l’expulsion d’une famille de son lieu de vie le Mourre Frais ! Viviane Robin, Piotr Kurtz, artistes interdisciplinaires, et leur petite ?lle Kinga (23 mois) sont menacés d’expulsion de leur lieu de vie, une petite ferme au lieu dit “Mourre Frais” à Balazuc (07120), sud-Ardèche.

Viviane Robin a vécu toute son enfance et son adolescence au «Mourre Frais» qui est à nouveau son habitation principale depuis 2001. Elle y est très profondément attachée et en a fait le centre de son travail artistique. Sa mère Martine Diersé, propriétaire du Mourre Frais, l’a assignée en justice comme squatteur de la maison familiale, a?n de l’en faire expulser.

Non à la destruction d’une œuvre d’art vivante construite depuis une quinzaine d’années : la plastique sociale et écologique Mourre Frais ! Depuis plus d’une décennie, Mourre Frais est un lieu de vie artistique, où vivent et sont accueillis
des artistes internationaux qui œuvrent en art élargi : Mourre Frais est leur œuvre vivante en plein développement ! Art élargi = plastique sociale et écologique qui met en relation le vivant dans toute sa complexité par des actes poétiques.

Ces artistes ont créé l’association «La Friche de l’Art Élargi» qui défend la plastique sociale et écologique «Mourre Frais». Cette association comprend des membres d’âges, d’horizons et nationalités très variés. C’est un espace d’expositions et de manifestations, à Balazuc, tout au long de l’année. C’est un lieu de rencontres conviviales et inattendues autour de la culture, grâce au
médium de l’art élargi en étroite et intime interaction avec le lieu Mourre Frais.

Le programme de l’association pour 2010 est “l’exposition qui pousse comme un arbre” du 7 mars au 7 novembre. Présentant une suite d’œuvre d’art élargi autour du thème de l’arbre, cette exposition est en cours de réalisation (dessins de Francis Hallé, photographies de Gilles Clément, gravures de Hiroshige…).

On ne peut pas expulser ceux qui se nourrissent et vivent du lieu ! Les habitants du Mourre Frais entretiennent la complexité et le potentiel botanique et agricole du lieu depuis une décennie. Nombreuses sont les réalisations agricoles sur les lieux, où un projet de ferme-auberge alternative est aussi en cours : jardin irrigué (plusieurs milliers de m2), grande serre, élevage de chèvres (plusieurs hectares de parcs), volailles, plantations d’arbres et de
fruitiers (plus d’une centaine). Chasser ses habitants de leur bout de terre nourricière pour les jeter dehors, à la rue : c’est l’exclusion radicale.

Particulièrement dans le contexte de crise économique actuel, cette exclusion entraîne la clochardisation de toute une famille. Les auteurs et acteurs principaux de cette œuvre V. Robin et P. Kurtz vivent à 100% du
Mourre Frais: les premières nécessités (habitat, nourriture, autoconsommation…) et les hautes nécessités (art, poésie, relation, partage, culture…): c’est une œuvre complète et symbiotique, dont ils sont indissociables !

On ne peut pas organiser froidement l’expulsion d’une femme enceinte et la poursuivre en justice pendant et après sa grossesse… sans avoir fait une médiation ! V. Robin a payé des loyers et a demandé la régularisation de son statut de locataire, mais aucune solution autre que précaire ne lui a été proposée par sa mère. Et en juin 2007, M. Diersé, enseignante en arts plastiques à l’Immaculée (collège à Aubenas), habitante du château de Fabras
et propriétaire du Mourre Frais, a assigné sa ?lle, alors enceinte.

V. Robin ne voulant pas subir le stress et l’angoisse d’un procès a demandé une médiation, que M. Diersé a toujours refusé. On ne peut pas permettre l’expulsion d’un bébé de 23 mois de sa maison natale! le 13 février 2008 Kinga est née au Mourre Frais. C’est son monde. En être chassée par sa grand
mère est inacceptable et traumatique ! En voulant expulser MANU MILITARI sa petite ?lle Kinga, M. Diersé commet une grave atteinte au droit de l’enfant envers sa petite ?lle (voir Convention des Nations Unies, droit de l’enfant au respect, art 19, 1.). On ne peut pas accepter ce maltraitement et cet abandon ! On ne peut pas accepter l’absence de solidarité et la transmission de
la violence familiale ! Il s’agit d’une agression au sein de la famille, de la destruction de la maison familiale en tant qu’espace de protection, d’entraide et d’accueil empathique des générations à venir. C’est une agression envers les générations futures !

On ne peut pas accepter le tout économique et la tyrannie de la spéculation immobilière ! Par 2 fois la solidarité de son entourage a permis à M. Diersé de devenir propriétaire du Mourre Frais. En 1976, l’abbé Charay lui accorde ainsi qu’à son mari un viager a?n qu’ils puissent acheter le Mourre Frais. En 1996, lors de son divorce, enfants, grands-parents et ex-mari se mettent d’accord pour trouver une solution financière avantageuse pour elle, a?n qu’elle puisse racheter.

C’est pourquoi, il est éthiquement inacceptable que M. Diersé fasse aujourd’hui de cette propriété un objet de spéculation. M. Diersé veut vendre le Mourre Frais au prix maximum de la spéculation immobilière. Prix scandaleux pour faire fuir les habitants du Mourre Frais qui veulent
racheter à un prix raisonnable. V. Robin veut rester fidèle aux valeurs d’entraide pratiquées au Mourre Frais et demande à son tour à en bénéficier.

C’est pourquoi elle demande une médiation. De nombreuses personnes : les Amis du Mourre Frais, les membres de l’association «La Friche de l’Art Élargi», de la société civile, des élus, des voisins, des membres des
familles… œuvrent pour la sauvegarde du Mourre Frais et proposent des solutions concrètes à la problématique foncière et économique.

Ils demandent, au Préfet de l’Ardèche, l’arrêt de la procédure d’expulsion ainsi qu’une médiation, seule solution non violente à la sortie de cette situation dramatique. Toute autre solution relève de la destruction par la violence d’un lieu de vie et d’une œuvre artistique vivante : ce que refusent tous les partenaires du projet Mourre Frais !
-* Signez la pétition : «Non à l’expulsion d’une famille de son lieu de vie le Mourre Frais»

-** Présentation du travail associatif et artistique du «Mourre Frais»