Justice pour George FLOYD ! Justice pour Adama TRAORE ! Justice pour toutes les victimes de violences policières ! À bas l’impunité policière !


Les sans logis, les mal logés et les locataires subissent aussi des violences policières 

 Les violences policières et l’impunité frappent aussi les sans abris, les mal logés et les locataires, qui plus souvent que les autres sont discriminés par la couleur de leur peau et leur religion. Ne serait ce que pendant le confinement, combien de PV ont été délivrés aux sans abris, au prétexte qu’ils ne disposaient pas d’une attestation ? Combien ont été brutalisés ?

Le 8 avril, Mohamed Gabsi, sans abri, est mort étouffé alors que des policiers municipaux de Béziers était assis sur son dos pendant son transfert. A l’arrivée, il était mort. Pour l’instant les agents sont poursuivis pour « violences volontaires … ayant entrainé la mort sans intention de la donner ».

Les mal logés, en plus de la violence du mal logement mise en évidence pendant le confinement, ou de la violence des institutions qui les laissent dans leur taudis, alors qu’ils sont reconnus prioritaires DALO, connaissent aussi la violence policière lorsqu’ils revendiquent le respect des lois et de leurs droits. C’était le cas en janvier 2019, lorsque la police a délibérément piétiné des enfants, des femmes enceintes ou des handicapés assis au sol pour les expulser,  alors qu’ils occupaient un grand immeuble vide du groupe AMUNDI. L’IGPN n’a pas donné de suite, malgré les blessures et le traumatisme.

Le 3 juillet 2019 un père de 4 enfants décède au cours de son expulsion entre les mains de la police qui, alors qu’il fait un malaise cardiaque, le traine au sol inconscient avant de le hisser dans le véhicule de police, devant sa femme et ses enfants. D’autre locataires, souvent de désespoir, meurent lors de leur expulsion.

L’expulsion est une violence institutionnelle, laisser une personne à la rue est une violence institutionnelle, violer les droits des mal logés et des sans logis est une violence institutionnelle. Les militant.es du DAL, toujours non violents, sont régulièrement exposés à la violence et, de plus en plus ces dernières années, à l’impunité de la police. 

C’est pourquoi nous soutenons le combat des familles des victimes de la police, d’autant plus parce qu’elles sont noires, étrangères, pauvres, musulmanes, issues de minorités opprimées et/ou révoltées.  Nous manifesterons à leurs cotés.

Un toit c’est un droit !