Répression policière contre les Sans-logis


Sans-logis : la répression policière comme seule réponse d’Apparu ! (voir vidéo)

Depuis le 16 juillet dernier, 300 familles occupent tous les jours le square Boucicaut à Sèvres-Babylone et les familles sans logis, toujours plus nombreuses, dorment dans les locaux du DAL. Ces locaux sont saturés et hier soir les 200 personnes avec enfants n’ont pas eu d’autres choix que de s’installer sur le trottoir de la rue de la Banque à Paris pour y dormir.

Vers 2h30 du matin les forces de polices sont intervenues, délogeant en pleine nuit ces pères et mères de familles sans-logis, souvent reconnus prioritaires DALO, expulsables, vivant dans des logements insalubres ou à l’hôtel.

Alors que depuis 3 semaines, les sans-logis et mal-logés demandent à être reçus par Benoist Apparu, secrétaire d’État au Logement, sa seule réaction a été d’envoyer la police évacuer des familles qui n’ont nulle part où aller et qui s’entendent dire quotidiennement par le 115 qu’il n’y a pas de place d’hébergement.
-* Ce soir encore, près d’une quarantaine de ménages seront sans solution d’hébergement et les locaux du DAL sont trop petits pour les accueillir…

Cette situation n’est pas isolée, partout en Île-de-France, des gens se retrouvent à la rue. Les expulsions se multiplient : à Montreuil, ce sont 300 personnes qui, suite à leur expulsion de la rue des Sorins campent place de la République et à La Courneuve, 80 familles expulsées de la barre Balzac en 2010 dorment place de la Fraternité avec leurs enfants après la fin de leur prise en charge hôtelière.

Face à la gravité de la situation, nous exigeons un plan d’urgence, le respect et l’application des lois :
-* L’hébergement immédiat, sans condition, décent,et durable de toute personne à la rue, conformément à l’article L345-2 et suites du code de l’action sociale et des familles.
-* Le relogement des prioritaires DALO, dans les délais, et un programme de rattrapage sur 6 mois pour les 20 000 prioritaires DALO non relogés en Île-de-France, laissés pour compte par l’État et le Gouvernement, dont les 300 familles du square Boucicaut.
-* Un grand plan de mise à disposition ou réquisition de logements et bureaux vacants appartenant aux grands propriétaires publics et privés, pour tenir ces objectifs à moindre coût et dans des délais rapides.
-* L’arrêt immédiat des expulsions sans relogement, la réalisation massive de logements sociaux accessibles, la baisse des loyers et des charges, l’abrogation des mesures de marchandisation du logement social…

Vendredi 5 août, 18h,
-* Rassemblement au square Boucicaut, M° Sèvres-Babylone.

Samedi 6 août 17h, passerelle L Senghor, Paris 7e :
-* Marche des sans toit et des mal-logés, avec les salariés de l’urgence sociale, et le collectif «urgence, un toit !»