Lorient : Le collectif UTPT- Comité Dal réagit aux propos du Sous Préfet


Le collectif UTPT- Comité Dal réagit aux propos du Sous Préfet

publiés par le télégramme le 29 novembre,

au sujet de 2 familles caucasiennes .

 

Le collectif « Urgence un Toit pour Tous » – Comité Dal 56 a dénoncé dans la presse du 29 novembre la situation kafkaienne dans laquelle se sont trouvées, des familles de migrants qui n’ayant pu se faire enregistrer comme demandeurs d’asile au mois de novembre à Lorient en raison des quotas ont dû solliciter le dispositif de veille sociale qui a refusé de les héberger.

Le Préfet par la voix du Secrétaire Générale affirme ne pas avoir eu de demande de famille du Caucase au 115 dans les dix derniers jours.

Comment le Secrétaire Général de la Préfecture peut-il nier des faits ? Rappelons que :

– le 115 sollicité plusieurs fois a répondu le vendredi et le lundi de façon définitive par la négative en affichant une vraie discrimination puisqu’en même temps des places étaient proposées à des personnes d’origine française,

–  le Préfet et le sous Préfet de Lorient ont été personnellement avisés de la situation, dès le vendredi soir, par téléphone. Le sous préfet a pris connaissance le lundi d’un courrier qui lui confirmait les faits.

– Toutes les semaines, le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation a obligation d’envoyer un rapport circonstancié à la Sous-Préfecture mentionnant toutes les demandes enregistrées.

Comment le Secrétaire Général peut-il affirmer que la procédure de demande d’asile est normée et nécessite un passage par la préfecture régionale alors qu’à Rennes, il est répondu à ces mêmes familles qu’elles doivent être hébergées dans les villes où elles se trouvent ?

Les militants rappellent également que le droit à l’hébergement est inconditionnel. Le Conseil d’Etat a reconnu en février 2012 qu’une carence dans l’application de ce Droit est une atteinte grave à une liberté fondamentale dès lors qu’elle entraîne des conséquences graves pour la personne. Faudra-t-il que les tribunaux portent une fois de plus une injonction à l’Etat d’héberger ? Qui peut penser que dormir ou plutôt passer une nuit à la rue pour des enfants de 14 mois et 6 ans n’entraîne pas de conséquences graves d’ordre médical ou psychique ? M. Le préfet a-t-il déjà rencontré ces familles ?

Le collectif renouvelle sa demande que ces familles soient prises en charge dans les dispositifs qui en ont la mission et non, comme trop souvent, accueillies par des citoyens en colère mais toujours solidaires.

Il est également nécessaire que les services de la région revoient leur copie et mettent en place une procédure normée, respectant les droits et la dignité des personnes afin que de telles situations ne se produisent plus.

 

Des citoyen(ne)s indigné(e)s et solidaires

Asceap, Casi, CCFD-Terre solidaire, Celem, CGT Chomeurs rebelles 56, Cimade, CNL, Comité Dal 56, Crisla, CSF 56, EELV, Emmaus Quimperlé-Rédéné, FCPE 56, FSU, Gauche Unitaire, Halem, Mouvement de la paix, NPA, parti de Gauche, PCF, RESF, SUD étudiants, UDB, UD CGT, Union Syndicale Solidaires,

tel : 07 80 03 91 43 – contact56@untoitpourtous.net