Soutien à Eric PETETIN, incarcéré à la prison de Mont-de-Marsan. RdV 19/11


COMMUNIQUE
Paris le 14 novembre 2016 

Soutien à Eric PETETIN, (PÉTOFF) militant écolo et zadiste emprisonné depuis le 20/9, pour une dette de quelques centaines d’euros :
Rassemblement de soutien samedi 19 novembre à 11h
devant la prison Mont-de-Marsan (Chemin de Pénégnan)

 

Alors qu’il sortait d’une audience du tribunal d’instance de DAX (Landes), où il s’était rendu pour soutenir les occupants d’une maison abandonnée dans un village des Landes réquisitionnée par le DAL DAX en 2015, Eric Pétetin a été interpelé par la police, emmené au commissariat, puis au palais de justice, et enfin conduit à la prison de Mont-de-Marsan.

Selon Eric, il a été mis en prison pour une durée de trois mois, car il n’a pas fait les jours de TIG auxquels il avait été condamné, (tag d’une vitrine de banque lors d’une manifestation de soutien à Notre Dame des Landes).

En effet, il était alors interné d’office à l‘hôpital St Maurice (Val de Marne), et n’avait donc pu répondre à cette obligation.
Son comité de soutien avait alors réuni la somme de 1100 euros sur 1800, pour payer les “amendes jour” qui s’étaient substituées au TIG (selon des proches). Il aurait donc été incarcéré pour une dette d’environ 700 euros … (La contrainte par corps pour dette avait pourtant été abolie par Napoléon III en 1850).
De plus, deux mois de prison viennent d’être ajoutés à sa peine, sur une condamnation antérieure à une peine de sursis liée à une action militante.

Quoiqu’il en soit, cet emprisonnement inattendu d’un militant écologiste et humaniste, profondément non violent, vient confirmer la répression institutionnelle et politique qui vise les militants et les activistes du mouvement social, et qui s’abat aujourd’hui contre ceux et celles qui contestent l’oppression croissante, les inégalités criantes, et les impasses vers lesquelles nous sommes conduits.

Solidaires d’Éric Pétetin, considéré comme un des premier zadistes de France, qui dans les années 90 avait mené la lutte contre le tunnel routier dans la vallée du Somport, nous exigeons sa libération immédiate ainsi que l’arrêt du harcèlement judiciaire dont il est l’objet.

Nous exigeons également l’interdiction des armes létales, ou mutilantes par la police pour réprimer des manifestations, la libération et l’abandon des poursuites contre les militant-e-s du mouvement social, et l’abandon des grands projets inutiles pour la population et l’environnement, dont l’aéroport de Notre Dame des Landes, contre lequel Éric s’est beaucoup mobilisé.