ANGERS : Expulsion de 100 personnes sans hébergement


COMMUNIQUE
Paris le  21 juillet 2017

ANGERS : Relogement des expulsé-e-s !!
100 personnes dont 30 enfants expulsés de leur logement,
à la rue depuis 10 jours

Le 11 juillet, la Préfecture a organisé trois expulsions simultanées d’immeubles publics ou semi publics occupés depuis plusieurs mois par une centaine de sans logis (demandeurs d’asile, prioritaires DALO ou DAHO, réfugiés …)  en état de nécessité, et faute d’avoir été hébergés conformément aux obligations légales de l’état et du département.  

La police, présente en grand nombre,mais aussi des maitres chiens ont participé à cette opération menée contre des familles et personnes vulnérables et pacifiques, parmi lesquelles une trentaine d’enfants.
Ni enquête sociale ni hébergement n’ont été proposés ou mis en place.
Cette expulsion a été demandée notamment par la Mairie d’Angers et le Conseil Départemental.
 
Après avoir été pourchassés par la police, les expulsés soutenus par des associations, des collectifs et des habitants solidaires se sont installés à proximité d’un Centre d’Hébergement d’Urgence  sous un campement de fortune, attendant des solutions d’hébergement.

Une partie d’entre eux étaient dans l’attente d’un relogement temporaire ou durable.
Leurs appels au 115 n’ont pas abouti depuis.  

Or la Ville d’Angers regorge de locaux vacants, à commencer par 3 anciens foyers de jeunes travailleurs pouvant être rapidement remis en activité.

Force est de constater que, au prétexte de “ne pas faire appel d’air”, les acteurs publics ont conduit une opération de grande brutalité sociale pour tenter de les faire disparaître et ainsi, échapper à leurs obligations légales.

Nous demandons à l’Etat de prendre toutes les dispositions pour loger durablement ces sans toit, au besoin par voie de réquisition compte tenu de l’importance du nombre de locaux et de logements vacants, et au département de protéger les familles avec enfants en conformité avec ses responsabilités héritées de la loi de décentralisation.

Nous apportons notre soutien entier à la lutte des expulsés et aux associations, collectifs et militant-e-s qui sont à leurs côtés depuis 10 jours.

Un toit c’est un droit !