Mise au point : DAL défend les locataires, pas les dealers !


COMMUNIQUÉ

Paris, le 9 août 2018

 

Une phrase d’une militante du DAL sortie de son contexte a été publiée au journal de LCI ce matin 9/8/18, relative à l’expulsion de locataires par un bailleur parisien selon lui pour trafic de drogue. Cette phrase a provoqué des réactions sur les réseaux sociaux.

En effet, Marie H. répondait alors à une question relative à un article de la Loi ELAN, permettant d’expulser des locataires simples consommateurs de stupéfiants, ce que le DAL dénonce comme une grave injustice.

A aucun moment elle n’a pris position sur les expulsions effectuées à Paris actuellement. En effet, l’association n’a pas été saisie et ne peut donc s’exprimer sur ces cas particuliers.

Droit Au logement dénonce le climat d’insécurité, de mal vivre et parfois de violence que font régner dans de nombreuses cités HLM le trafic de drogue et leurs auteurs.

Toutefois Droit Au Logement considère qu’il n’est pas juste d’expulser une famille entière à la suite des agissements (parfois très anciens) d’un ou plusieurs de ses membres ou d’une personne hébergée.

Il faudrait donc prévoir, sauf exception, une solution de relogement dans un autre quartier sachant que le juge peut très bien ordonner une mesure interdisant au trafiquant de se rendre dans un secteur donné (sur le lieu de deal ou au domicile de sa famille par exemple).

Nous rappelons à cette occasion que les bailleurs sociaux dans la période devraient s’insurger contre la baisse des APL et la main basse sur leur trésorerie opérée par le gouvernement et contre le glissement vers la marchandisation du logement social mis en place par la loi ELAN.