A l’approche de la trêve hivernale, les expulsions locatives s’accélèrent


Exemple : Mardi 15 septembre, la famille Dominique et Kadila S., locataire avec 2 enfants a été expulsée de son logement manu militari dans le 5e arrondissement de Paris, dans lequel elle vivait depuis 30 ans.

Ce n’était pas pour un impayé de loyer, mais pour un litige sur le contrat locatif, qui après 2 procédures perdues intentées par les héritiers du bailleur ont fini par aboutir.

La famille est reconnue prioritaires DALO et aurait due être relogée par l’état au lieu d’être jetée à la rue.
Elle a déposé une demande HLM de longue date.

Elle a été laissée sur le trottoir sans même un hébergement.
Lundi un gardien d’immeuble a été expulsé, et laissé aussi à la rue avec sa fille, à Paris 12e  !

Nous exigeons leurs relogement et un hébergement stable et décent en attendant, comme pour toutes les familles et personnes expulsées.

À l’approche du 1er novembre, début de la trêve hivernale des expulsions, huissiers et bailleurs font pression sur l’État pour obtenir le concours de la force publique et l’expulsion manu militari.

Il faut cesser toute expulsion, et mettre en oeuvre des mesures préalables de relogement
dans le contexte de grave crise du logement que nous traversons du fait du logement cher et des politiques publiques qui le nourrissent, mais aussi du fait de la fraude massive aux rapports locatif et aux lois protégeant les locataires, exercée impunément par les milieux immobiliers.

Même le principe de l’hébergement préconisé par le Gouvernement (circulaire Wargon), n’est pas respectés sur le terrain, comme on le voit sur beaucoup d’expulsions. En réalité, les dispositifs d’hébergement sont saturés, comme on a pu le constater lors de l’évacuation du Parc André Citroen le 4 septembre qui s’est transformée en traquenard.

L’expulsion est un drame pour les habitants et une violence des pouvoirs publics fruit amer des politiques de soutien au logement cher. De nombreuses familles menacées d’expulsion ou expulsées, sont prêtes à témoigner publiquement.

Selon le Ministère du logement, près de 30 000 ménages sont sous la menace d’une expulsions manu militari en France.

La rue c’est la mort à l’âge moyen de 49 ans et 15 ans d’espérance de vie, et l’expulsion tue. Rappelons qu’un locataire a été tué par balle par la police cet été lors de son expulsion et qu il faudra que la vérité soit faite et que justice soit rendue.

Pas d’expulsion, relogement !

Un toit c’est un droit !