Femmes en lutte contre le logement cher !


Jamais depuis 70 ans, notre pays n’a connu autant de mal logé.e.s, de sans-abris dont des milliers d’enfants, ni autant de demandeur.se.s HLM, d’expulsions, de logements vacants … Elle est la conséquence de la cherté du logement qui atteint des sommets. En 1973 les locataires consacraient 10% de leur revenus au loyer. Aujourd’hui, c’est 3 fois plus… en moyenne, car beaucoup mettent plus de la moitié de leur revenus dans le loyer !
Nous, femmes, sommes parmi les premières victimes de cette crise du logement cher historique :
Femmes sans-abris, nous sommes victimes de la rue, qui tue deux fois plus vite et dans la crainte permanente des agressions sexuelles et des viols. Depuis la loi Kasbarian-Bergé, nous risquons la prison si nous allons nous abriter dans un local à l’abandon.
Femmes mal-logées, vivant dans des taudis qui nous rendent malades, nous et nos enfants, trop souvent seules et vulnérables face à des marchands de sommeil sans scrupules. Le gouvernement a légalisé les logements de marchands de sommeil, situés en sous-sol, de moins d’1,80m sous plafond, et de moins de 2m de large…
Femmes expulsées de notre logement à cause du logement cher, de la baisse des APL, des inégalités de revenus et de la pauvreté dans laquelle on nous abandonne. La loi Kasbarian Bergé accélère les procédures d’expulsions, or la majorité des procédures d’expulsion visent des femmes célibataires, avec ou sans enfants.
Femmes victimes de violences conjugales, contraintes de rester avec nos bourreaux faute de possibilité de relogement. Ces sont majoritairement nous qui quittons le domicile en cas de violences.
Etudiantes, face aux prix exorbitants des logements, contraintes de « services » pour se loger, ou devant dégager de nos résidences universitaires pour cause de Jeux Olympiques.
Mères isolées devant enchaîner les boulots précaires et faire les pires sacrifices pour que nos enfants aient un toit sur la tête. 40 % d’entre nous sont en difficulté de logement.
Toujours plus nombreuses à attendre désespérément un HLM, car on en construit toujours moins et Macron veut des logements pour le profits et pour les riches.
Toujours très présentes dans les luttes pour le droit au logement, les victoires obtenues sont le résultat de notre détermination !

Nous serons mobilisées fin mars – début avril et à Paris, partout en France et en Europe et en manifestation à Paris le 1er avril à 15h à Bastille pour :

  • L’arrêt des expulsions, de la spéculation et des démolitions HLM !
  • La baisse des loyers ! la réquisition des logements vides !
  • La réalisation massive de logements sociaux ! Un logement pour touTEs!