Poitiers : Occupation d’un logement vacant


Suite à la mise en place du campement des sans logis et mal logés de Poitiers, soutenus par le DAL86, place du marché à partir du 30 mars dernier. Suite aux évacuations répétées et brutales qui ont suivi. Suite à la répression féroce et continue qui a frappé ceux qui y ont participé. Et compte tenu que, malgré les dénégations de la municipalité et des autres autorités, les problèmes d’hébergement et de logement persistent sur Poitiers, à l’initiative du collectif de sans-logis et mal-logés de Poitiers et du DAL 86, une grande maison bourgeoise laissée à l’abandon depuis plus de 15 ans est désormais occupée au 11 Rue Jean Jaurès à Poitiers.
Le but est de faire de cette grande maison un lieu d’accueil, de logement et d’hébergement autogéré pour des sans-abris et mal-logés.
Des banderoles ont été déployées aux fenêtres.
De nombreux riverains croisés sur place soutiennent très clairement cette action.
Le soutien est évidemment bienvenu : matos, bouffe, caisse de soutien (pour faire les réparations et faire fonctionner le lieu) idées, coups de main, …

Précisions : L’immeuble est habité depuis le 5 avril (cachet de la poste faisant foi) et la loi est très claire en la matière :

Loi n° 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures civiles d’exécution
Chapitre III : Dispositions spécifiques aux mesures d’exécution forcée
Section 8 : Les mesures d’expulsion.

Article 61
Modifié par Loi n°92-644 du 13 juillet 1992 – art. 3 JORF 14 juillet 1992
Abrogé par Ordonnance n°2011-1895 du 19 décembre 2011 – art. 4 (V)

Sauf disposition spéciale, l’expulsion ou l’évacuation d’un immeuble ou d’un lieu habité ne peut être poursuivie qu’en vertu d’une décision de justice ou d’un procès-verbal de conciliation exécutoire et après signification d’un commandement d’avoir à libérer les locaux. S’il s’agit de personnes non dénommées, l’acte est remis au parquet à toutes fins.