Les mal logés se sont invités au siège de la SNI, 1er bailleur de France. Ils exigent la préservation de la vocation social de ce bailleur d’État


Le 26 février une centaine de familles mal logées et sans logis, en attente d’un logement social, souvent prioritaires DALO, se sont invitées au siège social de la SNI, 1er bailleur social français, 100 Avenue de France, Paris 13e (M°Bibliothèque François Mitterrand ).


Tandis que se poursuit la marchandisation du logement social, menaçant à terme les locataires logés en HLM et les capacités de relogement des plus mal lotis,  la SNI (ancienne SCIC), proche de la Caisse des Dépôts et Consignations, est à l’avant garde de ce processus.

Vendant et rachetant sans cesse des programmes de logements sociaux depuis le milieu des années 2000, fournissant des notes en vue de privatiser le secteur , SNI a ainsi encouragé la mise en place d’un “marché interne” du logement social. Au nom d’un “pragmatisme” très opportuniste, SNI a promu  la vente des HLM à leur locataire, justifiant ainsi le désengagement financier de l’État à la construction de nouveaux logements sociaux.

Dernière grosse opération en cours, le renforcement de la SNI dans le capital d’ADOMA  (gestionnaire de plusieurs centaines de foyers de travailleurs migrants et d’insertion), dans l’objectif prétendument de désendetter et de financer la réhabilitation des foyers vétustes, qui menace de se transformer  en opération spéculative, de revente de terrains devenus attractifs.

SNI est également contestée par les locataires dans des opérations de renouvellement urbain notamment à Grenoble, dans le quartier de la Villeneuve. DAL  déplore la dérive clientéliste de la SNI (Affaire Thomas Ledriant par exemple), et surtout dénonce l’orientation stratégique marchande de la SNI.

 

DAL demande que ce bailleur social  revienne  à sa vocation sociale d’origine (ancienne SCIC) dans le contexte de grave crise du logement  que nous traversons, avec le concours de l’État (principal actionnaire), à savoir :

  • Loger les mal logés et les sans logis (particulièrement les prioritaires DALO),
  • Résorber les bidonvilles, comme dans les années 60
  • privilégier la réalisation massive de logements très sociaux
  • Réhabiliter les patrimoine d’ADOMA et de la SNI au bénéfice des locataires en place, en accord avec leurs représentants
  • Garantir que la réalisation de logement intermédiaires  pour les classes moyennes annoncée ces derniers jours , ne sera en aucun cas financée avec l’argent des locataires actuels et ne grèvera pas les moyens humains et financiers de la SNI (ancienne SCIC), pour continuer à loger les populations fragiles, et à construire pour ceux


DAL veut des garanties, et demande RV à Mr YCHER,  artisan de la marchandisation en cours et à Mr FLAMME ancien directeur de cabinet nommé il y a quelques mois à la direction de l’établissement.