DAL 38 – GRENOBLE: Contre la démolition du 10-20 Arlequin – action le 15 septembre


«Allez, maintenant… Du BALAIS ! »

Bailleur SCIC-Habitat, Mairie de Grenoble, Métro, ANRU : tout le monde est d’accord pour que les locataires du 10-20 galerie de l’Arlequin quittent leurs logements… sauf les locataires eux-mêmes !

Aucune décision officielle n’a été prise, et pourtant les locataires du 10-20 galerie de l’Arlequin doivent quitter leurs logements, qui « devraient » être démolis à la suite d’une nouvelle opération de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine. Pourtant, aucun document officiel n’a été signé, et le bailleur lui-même admet qu’il ne connaît pas la nature du projet sur le 10 – ou refuse de la communiquer : réhabilitation ou démolition comme le 20 ? Peu importe, un seul mot d’ordre: les locataires doivent partir au plus vite. Et lorsqu’on l’interroge sur une possible date de retour dans les logements… silence.

Du coup les décideurs mettent le paquet (et ça marche, déjà 130 logements vacants) : recours à une autre association de locataires extérieure pour « zapper » l’association des Résidents du 10-20 Galerie de l’Arlequin opposée à la démolition, embauche d’une salariée pour réaliser une enquête sociale, appels récurrents au téléphone, menaces d’expulsion si refus des propositions de déménagements présentées, insistance pour signer une charte de relogement au plus vite…le quotidien s’alourdit pour des locataires déjà sonnés par l’annonce de démolition faite par le maire après une soi-disant « concertation des habitants »… qui a abouti à une décision contraire aux voeux des principaux concernés ainsi qu’aux engagements du bailleur de réhabiliter le bâtiment lors du rachat en 2014.

« Le 20 sera démoli, le 10… je ne peux pas promettre qu’il ne le sera pas ! »
C’est ce qu’a annoncé le maire de Grenoble en réunion publique au mois de mai 2017, faisant fi de la pétition rassemblant plusieurs milliers de signatures opposées aux démolitions à la Villeneuve, (le 160 galerie de l’Arlequin est également menacé) et des promesses incessantes de coconstruction démocratique. Une décision unilatérale et injuste qui répond aux exigences de l’État et des promoteurs, mais loin, très loin des intérêts des locataires.

Détruire des logements à loyers très modérés dans une agglomération pourtant déficitaire en logements sociaux (sans parler des logements très sociaux), alors que des milliers de personnes peinent à payer leurs loyers ou à trouver des logements abordables et que plus de deux mille cinq cent personnes sont à la rue est une preuve de plus du cynisme des décideurs politiques. Qui fait aussi le jeu des géants du BTP et de l’immobilier pour qui la « rénovation urbaine » de la Villeneuve -jugée très « attractive », est une formidable manne financière : reconstructions subventionnées, loyers à la hausse pour un public « solvable », rachat du foncier public à bas coût…

Le DAL soutient depuis plusieurs mois l’association des Résidents du 10-20 galerie de l’Arlequin dans leurs combats quotidiens et leurs revendications, et s’associe aux locataires et habitant.es de Villeneuve pour dire ensemble :

Non aux démolitions !
Oui aux réhabilitations pour faire baisser les charges !
Respect et justice pour les habitant.es des quartiers populaires !