GRENOBLE – Réquisition des locaux de l’Université pour le logement de touTEs


 

Réquisition des locaux de l’Université pour le logement de touTEs

 

Aujourd’hui lundi 4 Décembre, l’amphithéâtre G du bâtiment CLV de l’Université à été réquisitionné : Le but est d’interpeller les pouvoirs publics sur le non respect des procédures d’hébergement. C’est plus de 2000 personnes sur l’agglomération grenobloise qui sont actuellement privées d’un toit alors que 10 000 logements sont vides.

Les associations, syndicats, migrantEs en appelle au respect de la loi. Alors que les températures descendent sous la barre des -5 degrés il est impossible de laisser des individus dehors !
A l’échelle nationale, plusieures villes voient également apparaître des mouvements de solidarité avec occupation par exemple : Lille, Clermont-Ferrand ou encore Lyon.
Nous rappelons les obligations de l’Etat en matière d’hébergement, réglementées par le code de l’action sociale et des familles, notamment en période hivernale.

Les revendications sont claires :

  • le relogement immédiat de manière pérenne de toutes les personnes occupant ces locaux universitaires.
  • Les pouvoirs publics doivent appliquer leur devoir : application des lois de réquisition de tous les logements vides pour leur mise à disposition aux personnes sans logements. 
  • Les municipalités, l’université et la métro doivent se positionner en soutien à cette action.
  • Nous appelons la direction de l’Université Grenoble Alpes à démontrer sa solidarité en refusant de faire usage de la force et ne mettant en place aucune expulsion.
  • Le Crous doit également garantir le respect de la trêve hivernale pour les étudiantEs en résidence universitaire.

A TRANSMETTRE !

premiers signataires : DAL 38, assemblée des mal logéEs, la Patate chaude, la Tambrouille, CNT educ 38, CNT superieur recherche 38, CGT FERC SUP Grenoble , UNEF Grenoble, solidaire étudiantEs, NPA JEUNES

 


Communiqué de l’Assemblée des occupant-e-s des locaux de l’Université de Grenoble

 

Hier, lundi 4 décembre, l’amphi G a été réquisitionné, par des éxilé-e-s, étudiant-e-s et militant-e-s, dans le but d’obtenir des conditions pérennes d’hébergement pour les personnes vivant actuellement à la rue.

Aujourd’hui la direction de l’UGA nous a sommé de mettre fin, avant 17h, à l’occupation, sans quoi la préfecture s’en chargera, en faisant appel aux forces de l’ordre.

Cette expulsion revient à criminaliser un acte de solidarité et expose les exilé-e-s présent-es à des risques considérables, tels que la détention en centre de rétention administrative ou le renvoi dans leur pays d’origine. Cela interroge non seulement sur la bonne volonté de l’état à se soumettre à ses obligations, mais aussi sur le rôle de la préfecture et des forces de l’ordre.

La direction a cependant proposé un relogement temporaire, de 2 à 3 semaines, dans plusieurs salles, dont la surface totale cumulée est de 100m2 pour un maximum de 60 personnes. Cette solution nous apparaît clairement comme insuffisante : elle relègue les occupant-e-s dans des locaux excentrés et ne donne aucune garanti quant à ce qu’il adviendra au terme de ce délai. Elle a cependant été acceptée par l’assemblée des occupant-e-s, face à la menace d’une intervention policière.

Aussi, cette proposition est-elle soumise à la condition que nous acceptions la présence permanente de deux vigiles.

Cependant, nous ne nous démobilisons pas. Nous utiliserons tous les moyens que l’assemblée des occupant-e-s considérera comme légitimes pour faire valoir les droits des demandeur-euse-s d’asile et sans logement, et leur assurer une solution d’hébergement pérenne et digne. Nous rappelons que l’hébergement des personnes à la rue est un devoir de l’État, et que nous sommes actuellement en période hivernale.

Un toit digne et adapté pour toutes et tous !

Les occupant-e-s de l’amphi G.

Avec le soutien de RUSF, DAL38, la Patate chaude, la Tambrouille, la CNT, la Cimade, l’ADA, NPA jeunes, Ras l’front 38, l’assemblée des occupant-e-s de Lyon 2, Précaires Solidaires, l’Unef, Solidaires étudiant.e.s, FERC-sup CGT, Solidaires Isère

Le 05/12/2017