Mesures Valls-Pinel: Menaces contre le logement des classes populaires


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COMMUNIQUE

Paris le 6 mars 2015

Mesures logement VALLS – PINEL

Menaces contre le logement des classes populaires et les droits des mal logés

 

Droit Au Logement  dénonce les annonces du 1er Ministre et de la Ministre du logement faites cet après midi, car elles auront pour effet de réduire l’offre de logements pour les classes populaires, et l’épuration sociale dans leurs quartiers.

En l’absence de mesures de construction et de mobilisation massive de logements accessibles, ces mesures vont encore durcir la crise du logement :

 

–       Accélération des programmes de démolitions des quartiers populaires : les politiques de l’ANRU font disparaître des logements bon marché, sans reconstitution d’une offre suffisante pour les habitants évincés et les mal logés .

–       Interdiction de loger les prioritaires DALO ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté ( lequel ? car il y en a 2), les chômeurs, ou les familles monoparentales dans les quartiers populaires HLM, en l’absence de dispositions compensatrices  : le 1er ministre sacrifie la mise en œuvre de la loi DALO, laissant les mal logés à leur taudis, à leurs marchands de sommeil, à leur bidonville, ou à la rue.

–       La fixation du loyer HLM à la relocation dans les centres villes, en fonction des revenus du locataire, annonce une nouvelle étape de la dérégulation des loyers HLM : A terme, il fait peu de doute que les bailleurs sociaux choisiront plutôt les ménages aisés, pour récupérer plus de loyers, que les ménages à bas revenus … Cette disposition pourrait également cacher une attaque sur les APL(baisse du loyer = baisse des APL), et sur les aides à la pierre versées par l’État pour édifier le logement social(hausse des autres loyers = + de fonds propres pour construire), conformément au récent rapport sur les financements du logement.

–       Les mesures coercitives annoncées, qu’aucun Préfet n’a jusqu’alors appliquées, visant les communes riches visées par l’article 55 de la loi SRU, ne devraient pas changer fondamentalement la donne : en effet, l’essentiel des logements sociaux qui y sont des PLS, et le rattrapage annoncé sera marginal au regard des besoins sociaux urgents à satisfaire.

 

Le Gouvernement Valls sacrifie encore une fois le logement des classes populaires et le respect des lois les protégeant (droit à l’hébergement, DALO, réquisitions) pour satisfaire d’autres intérêts : ceux des milieux de l’immobilier, des profiteurs du logement cher et de la spéculation.

Cette politique, dont l’objectif annoncé d’est d’instaurer la “mixité sociale” aura en réalité pour effets de  préparer une nouvelle bulle immobilière, d’aggraver la crise et la précarité du logement, et de renforcer la marchandisation du logement social.

 

Droit Au Logement appel à manifester, avec la Plate forme logement des mouvements sociaux samedi 28 mars, (Paris : 15h à République)  à la veille du 1er avril, date de la fin de la trêve hivernale des expulsions et de la fermeture de milliers de places d’hébergement pour les sans logis, afin d’exiger :

 

  • L’arrêt des expulsions,

  • la baisse des loyers et des charges,

  • la réalisation massive de 200 000 vrais HLM par an,

  • l’application effective de la loi DALO et du droit à l’hébergement,

  • la mobilisation ou la réquisition en urgence de 100 000 logements et bureaux vacants,

  • l’arrêt des politiques d’épuration sociale dans les quartiers populaires  …

 

 

Un toit c’est un Droit !