Hier, aujourd’hui, demain, PIQUETS ANTI-EXPULSION – Vivement jeudi soir, c’est la trêve !


COMMUNIQUÉ
Paris  le 28-10 -2019 

Hier, aujourd’hui, demain, piquets anti expulsion

Vivement jeudi soir : c’est la trêve !

 

Les expulsions s’intensifient comme chaque année avant l’arrivée de la trêve hivernale des expulsions, aussi bien dans le secteur privé que dans le logement social.

 

Toujours sur le terrain, les militant.e.s du DAL avec d’autres familles menacé.e.s d’expulsion et pour lesquelles le concours de la force publique a été accordé organisent depuis plusieurs semaines, et jusqu’à vendredi, des « piquets anti-expulsion » au pied des immeubles, à l’heure des huissiers, c’est à dire tôt le matin.

Pétitions, banderoles et délégations auprès de la mairie ou de la préfecture sont au menu.

Les piquets ont permis de sauver les familles de l’expulsion, alors que le concours de la force publique était accordé, s’agissant même de prioritaires DALO qui selon les textes légaux doivent être relogés, donc pas expulsés.

 

Mardi 29 octobre un piquet est organisé dans le 12e à Paris dès 7h.

Le 28 au matin, le piquet était dans le 16e, où des voisins et des passants ont même fait part de leur indignation et de leur solidarité …

Mercredi et jeudi les piquets se poursuivent, l’inquiétude et l’espoir se mêlent …

 

Ces actions permettent à ces familles menacées de sortir de l’anonymat et de la honte, d’alerter et de solidariser les voisin.e.s, les commerçant.e.s, les camarades d’école des enfants, les parents d’élèves et les enseignant.e.s de la situation dramatique d’une famille qui peut à tout moment échouer sur le trottoir et rejoindre la file d’attente du 115 et la foule grandissante des sans abri …

Ainsi, des familles expulsées, ayant saisi tardivement le DAL, dorment dans leur voiture, ou passent les nuits dans un coin d’hôpital …

 

Les chiffres des expulsions avec la force publique en 2018 annoncés par la Fondation Abbé Pierre confirment la hausse constante des mises à la rue depuis 40 ans, conséquences inéluctables de la spéculation foncière et immobilière, de la flambée des loyers, de la paupérisation des locataires, des politiques publiques qui les ont encouragées.

 

Les métropoles sont en première ligne particulièrement en Ile-de-France, qui à elle seule en 2018 a totalisé 6183 expulsions forcées, près de 4 expulsions sur 10 …

Nous demandons l’arrêt des expulsions sans relogement et des mesures de fond pour stopper la spéculation immobilière et la fabrique du logement cher, notamment  :

– Baisse des loyers (si besoin hausse des APL);

– Captation des profits tirés de la spéculation immobilière;

– Mobilisation du foncier afin de produire du logement social;

– Respect de la loi DALO, du Droit à l’hébergement inconditionnel et réquisition des logements vacants;

Un toit c’est un droit !