18 rue du croissant – La lutte pour un relogement : NON à l’expulsion et la remise à la rue !


 

PAS D’EXPULSION, RELOGEMENT ‼️

 

Le jugement d’expulsion est tombé, sévèrement, en ce début juillet pour les familles sans-abri logées depuis le 1er janvier dernier dans cet immeuble laissé vacant du 2ème arrondissement de Paris. Expulsion immédiate, sans délai, accompagnée de lourdes indemnités pour l’occupation des lieux. 16 euros/jour d’occupation depuis le 6 janvier pour chacun des 33 ménages. Pas loin de 100 00 euros ! 

Les familles, les militants et tous les soutiens qui ont rejoint au fil des mois l’occupation de la rue du croissant luttent pour que ces familles puissent voir leur droit au logement respecté. Bon nombre d’entre elles sont reconnues prioritaires DALO, attendent depuis des mois voire des années d’être décemment logés. 

Retour sur les événements ici et le communiqué du 2/07.

 

Si l’expulsion a lieu ces familles n’ont aucune autre solution que la rue, malgré leurs demandes répétées de logement aux pouvoirs publics. Certaines, comme Aicha, déléguée des occupants et mère célibataire, viennent directement de la rue et risquent d’y retourner. D’autres, comme Gouraya, mère de trois enfants, n’ont pas de solution non plus. 17 enfants mineurs habitent cet immeuble avec leur famille. 

Il ne faut pas oublier que la mise à l’abri se résume souvent à quelques jours d’hôtel. Cela ne garantit pas que les gens retrouvent un logement. La vie dans la rue, c’est la mort, une mort cruelle. Normalement, ces personnes devraient être relogées ou prisent en charge. La loi le prévoit, mais elle n’a jamais été respectée. 

Juste avant son départ du Ministère, le ministre Julien Denormandie a fait publié une circulaire devant assurer que seules les procédures d’expulsions locatives adossées à des possibilités de relogement opérationnel soient mises en œuvre

Lors de la marche pour le logement organisée par DAL et une vingtaines d’autres associations et syndicats le 11 juillet, au lendemain de la fin de trêve hivernale, une délégation a été reçue par le Ministère du logement. Impliqués dans la lutte, des représentants des familles de la rue du Croissant étaient présents.

Le sous-directeur de cabinet de la nouvelle Ministre du logement, Emmanuelle Wargon, s’est engagé à favoriser une solution de relogement, notamment pour les habitants du Croissant, et à saisir la préfecture de région. 

La ville de Paris est prête à s’engager aussi : les élus Ian Brossat, Ariel Weil, Jacques Boutault, ont apporté leur soutien, et appel à appliquer le vœux adopté par le Conseil de Paris du 3-4 février 2020, à savoir que :

– “la Ville de Paris, l’Etat et le propriétaire agissent conjointement pour mettre en oeuvre un relogement digne et décent des ménages actuellement installés dans limmeuble

– la Ville de Paris préempte le bâtiment 18 rue du Croissant ou demande à l’Etat sa réquisition”.

 

Pour le moment, dans l’attente angoissante de solutions proposées par les pouvoirs publics, les familles du Croissant maintiennent leur lutte pour un toit à elles, parce que c’est un droit fondamental, et le DAL et les militants les soutiennent, chaque matin, à partir de 06h00 sur place face à une expulsion imminente. 

Hommes, femmes, enfants sont mobilisés pour faire appliquer leur droit à un logement décent, et déterminés à ce que cet immeuble, propriété du groupe immobilier UFI FRANCE, soit transformé en logements sociaux plutôt qu’en hôtel de luxe. 

 

Soutien aux familles chaque matin à partir de 06h00 sur place ! 

ON NE JETTE PERSONNE À LA RUE ! 

Un toit c’est un droit ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Départ pour la manifestation “Marche pour le logement” du 11 juillet

 

 

 

 

 

 

 

 

Rassemblement de soutien du 3 juillet

 

 

 

 

 

par Armand Lacroix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour sur les différents épisodes de la lutte du Croissant :