Communiqué : 250 personnes expulsées lundi à Montpellier, sans relogement ni hébergement. Samuel, responsable de l’association en garde à vue


Paris le 1er septembre 2020 – 15h00

 

250 personnes expulsées lundi à Montpellier,  sans relogement ni hébergement.

Samuel, responsable de l’association en garde à vue.

 

250 personnes ont été expulsées lundi matin d’un bâtiment occupé depuis quelques mois par des sans abris, essentiellement des migrants, pour beaucoup demandeurs d’asile, dans le quartier Euromédecine.

Il s’agissait d’un ancien centre de vaccination, vacant, en attente de réalisation d’une structure d’hébergement pour les familles de malades, et d’hospitalisation de jour.

Toutefois, il n’y avait pas urgence, les travaux ne devant commencer avant plusieurs mois…

 

Depuis leur expulsion les habitants sont à la rue, en violation de la circulaire du ministère du logement du 2 juillet qui donne instruction aux préfets de prévoir des solutions de relogement avant d’expulser.

L’actuelle ministre du logement, Mme WARGON, a modéré l’instruction, demandant qu’un hébergement soit mis en place. Manifestement l’instruction n’est jamais arrivée au Préfet de l’Hérault, ou en tout cas celui-ci s’est exonéré de la respecter, tandis que l’épidémie malheureusement reprend de plus belle.

 

C’est pourquoi la fédération DAL, saisie par le DAL Montpellier, en a fait part dès ce matin lors d’une réunion avec le ministère du logement à Paris, et a demandé que soit respecté et mis en œuvre le droit à l’hébergement prévu par la loi. Le ministère s’est engagé à intervenir.

Comme s’il ne suffisait pas de mettre sur les trottoirs 200 à 250 personnes en grande précarité sociale, et pour certaines mentale, Samuel, responsable de l’association « solidarité partagée » qui animait et encadrait les lieux, est toujours en garde à vue.

 

Nous exigeons sa libération immédiate, non seulement car c’est une mesure de représailles, mais aussi parce qu’il est indispensable pour la mise en place des hébergements pour les habitants.

La fédération DAL dénonce cette opération de basse police et demande :

  • Le respect du Droit à un hébergement jusqu’au relogement prévu par la loi (L345-2-2 et 2-3 du code de l’action sociale et des familles) et de la circulaire du 2 juillet pour les personnes expulsées hier,
  • Si besoin l’application de la loi de réquisition car l’agglo compte de plus en plus de logements et locaux vacants, tout comme des sans abris,
  • L’arrêt des expulsions tout particulièrement dans l’Hérault où la préfecture a décidé de passer outre les lois et instructions gouvernementales.

 

Un toit c’est droit !