Communiqué DAL 36 – 06-02-14


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Le dal36 interpelle les responsables du Cada

Aujourd’hui encore, une famille a été renvoyée du Cada et mise à la rue. Une famille avec un bébé de huit mois. Le dal36 s’est rendu sur place et a demandé un entretien au responsable de cette structure. Celui-ci nous a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’expulsions mais « de fins d’hébergement » décidées par le préfet de région et que le Cada n’était plus tenu d’assurer un accompagnement social ni de trouver des solutions de relais pour l’hébergement. C’est au SIAO de s’en occuper.

Le problème est que les structures d’hébergement sont saturées et, au final, les familles sont redirigées vers le dal.

Nous avons rappelé au directeur du Cada que nous n’étions pas une structure d’accueil mais une association de lutte pour le droit au logement. Que ce droit est inscrit dans la loi et qu’un de nos premiers combats est de porter cette question du logement au cœur du débat public. Le dal36 n’entre pas dans une politique de gestion des flux mais compte bien au contraire se faire l’écho de ceux qui, faute de volonté politique, se retrouvent hors des cases et hors des murs. 

Il apparaît clairement que le droit au logement tel qu’il est défini par la loi Besson, mais aussi le droit à un hébergement d’urgence (Code de l’action sociale et des familles) sont bafoués dans l’Indre. La loi n’est pas respectée mais ce n’est la faute de personne. Préfet, préfet de région, responsables des différents services : aucun ne parvient à faire appliquer ce droit fondamental – mettre sa famille et se mettre soi-même à l’abri – mais tous appliquent avec zèle circulaires et règlements qui mettent des hommes, des femmes et des enfants dehors.

Les « expulsions » du Cada vont se poursuivre. Le dal36 conseille aux familles concernées de nous contacter le plus vite possible et de ne surtout pas quitter le foyer ou le logement qu’elles occupent tant qu’une solution durable n’est pas proposée.