Château-des-Rentiers : Plainte IGPN suites violences policière expulsion de l'ex brigade financière / immeuble d'AMUNDI


COMMUNIQUÉ
Paris le 16 janvier 2019 

#requisition

Suite de l’occupation du 126 rue du Château-des-Rentiers
et l’évacuation brutale des occupants le 6 janvier :
7 personnes blessées portent plainte mercredi 16 janvier à l’IGPN
Rassemblement à 14h30 Angle rue Hénard/rue Riesener – Paris 12e,
avec les victimes et leur avocat Me Dominique Tricaud

A la suite de l’occupation quelques heures d’un immeuble vacant depuis 2017 (loué précédemment à la brigade financière) appartenant à 2 SCPI du groupe AMUNDI, pour en demander la réquisition, les personnes blessées par la police lors de leur expulsion brutale, saisissent cet après-midi l’IGPN, pour demander une enquête interne et éventuellement des poursuites.

6 femmes souvent âgées et handicapées ont été blessées et souffrent encore, dont notamment une femme enceinte de près de 9 mois, une dame handicapée, une adolescente aveugle. Un homme âgé avait reçu un coup de matraque au visage.
 
Une trentaine de policiers masqués, sans même les sommations d’usage, ni prise de contact préalable pour prévenir de l’intervention et organiser une évacuation pacifique, ont procédé à l’expulsion brutale. des personnes ont reçu des coups de matraque, des propos insultants voire racistes ont été entendu, quelques policiers ont pourchassé des mal logés matraque à la main et en hurlant dans les escaliers de cet immeuble de 10 étage.
Des personnes ont été trainées au sol, et jetées sur le trottoir au pied de chiens policiers muselés, reniflant agressivement les personnes à terre …

150 personnes environs, essentiellement des femmes, des enfants, des personnes âgées, des personnes handicapées, prioritaires DALO, sans logis, occupaient les lieux, comptage effectué après l’évacuation vers 21h, et l’envoi d’une trentaine de policiers alors que le double d’effectifs policiers étaient présents dans la rue, ne pouvait déboucher que sur une intervention violente.

Cette opération de basse police avait pour objectif non seulement d’évacuer, mais de terroriser des personnes fragiles, et d’instiller la peur de poursuivre leur combat pour être logé dignement.
C’est raté, car même les personnes blessées ont pris leur courage à deux mains et vont se plaindre à l’IGPN, malgré la peur de représailles. 

Assez de violences!

DAL fait part à cette occasion de sa colère et son inquiétude face :
– aux violences policières contre des manifestants, des gilets jaunes,… gravement blessés, amputés par les armes de plus en plus puissantes qui équipent les forces de répression du mouvement social,
– au projet de loi répressif qui sera présenté en commission le 21 janvier, discuté en séance le 29 janvier, et pourrait être adopté tout début février à l’issue d’une Commission Mixte Paritaire … Les adhérents du DAL qui ne déclarent jamais les actions d’occupations ponctuelle seraient dès lors très certainement poursuivi si le projet de loi Retailleau est adopté en l’état des intentions du gouvernement.

C’est pourquoi le DAL :
– demande une enquête sur les brutalités policières du 6 janvier, les fautes de commandement, des poursuites et la reconnaissance des victimes

– demande la réquisition immédiate du Château des Rentiers, propriété du groupe Amundi, gestionnaire de 1500 milliars d’€ d’actif, immeuble vacant de 9000 m2 de bureau pour des sans logis

– se joint également aux voix qui s’élèvent pour demander l’amnistie des manifestants, l’interdiction des armes de mutilation, la fin de l’impunité des violences policières et le retrait du projet de loi “répression”. 

Un toit c’est un droit !