Expulsion en cours Cité de l’Air à Athis-Mons, 60 familles 300 personnes


COMMUNIQUÉ
Paris le 3 juillet 2019 – 11h  

Cité de l’Air à ATHIS-MONS
Expulsion en cours depuis 6h ce matin
Point presse à 15h sur place (Place René Bourguignon)

Environ 60 familles, soit 250 à 300 personnes qui occupent depuis 2015 des pavillons abandonnés appartenant pour la plus grande part à l’État (DGAC) sont en cours d’expulsion par un imposant dispositif de police. Les familles sont orientées vers des hôtels du département, pour une semaine…
Beaucoup sont d’origine syrienne et ont fuit la guerre et ses violences.

Ils sont sont en situation régulière et ont fait une demande de logement social. Certaines sont prioritaires DALO.

Les pavillons de la Cité de l’Air sont à l’abandon depuis plusieurs années, et aucun projet n’a pour l’instant été rendu public. L’occupation des maison par les familles sans logis avait chassé la délinquance et la prostitution qui s’était installée dans ce quartier en déshérence.
 
Malgré les demandes répétées des familles, la commune refusait depuis 2015 de scolariser les enfants. Il avait fallu saisir le tribunal administratif de Versailles et obtenir une décision favorable en 2018 pour que la mairie scolarise les enfants. Elle a demandé au préfet et au bailleur social I3F de reloger les familles, et de ne pas les remettre à la rue

Nous sommes d’autant plus choqués par cette expulsion précipitée :

  • Qu’une enquête sociale avait été menée par l’Etat et la mairie, en 2018, et qu’ils avaient reçu l’assurance par la ville d’Athis-Mons qu’ils seraient relogés
  • Qu’aucun projet d’urbanisme n’est en vue avant plusieurs années :  où est l’urgence de laisser des maisons et des terrains vagues plusieurs années, laissant la place à des trafics et de jeter des familles avec enfants dans la précarité et l’errance urbaine ?

Nous dénonçons cette opération de basse police, aux relents punitifs,
 
Nous demandons :

  •  Au Préfet de l’Essonne de prendre toute mesure pour loger les habitants de la Cité de l’Air, autrement que dans des hôtels inadaptés et coûteux, et si besoin de réquisitionner des locaux et logements vacants,
  • Au maire d’Athis-Mons et au bailleur social I3F d’apporter des solutions de relogement.
  • Aux habitants et organisations solidaires d’apporter leur soutien face à cette brutalité des institutions publiques

Manifestation jeudi à partir de 14h devant la préfecture – Evry

 

Un toit c’est un droit !